Parachutisme de l’extrême : le « Base Jump » !
Comme son nom ne l’indique pas, le « Base Jump » est un dérivé du parachutisme, on peut le qualifier de « parachutisme de l’extrême ». Il est considéré aujourd’hui comme la discipline reine des sports extrêmes, il est même qualifié « d’activité à sensations la plus risquée au monde. »
Pour mieux comprendre, il faut savoir que le mot « Base » est en réalité un acronyme des termes anglais pour quatre catégories de points fixes : « Building, Antenna, Span bridge and Earth cliff ». Le « Base Jump » désigne donc pour ces sportifs de l’extrême, le saut du haut d’un immeuble, d’une antenne, d’un pont ou d’une falaise. L’américain Carl Boenisch est considéré comme le pionnier du « Base Jump » pour avoir sauté à plusieurs reprises de El Capitan (falaise de plus de 1000 mètres située aux Etats-Unis) en 1978. Malheureusement, cet aventurier de l’extrême est mort de sa passion en 1984 lors d’un saut en Norvège. En France, c’est Erich Beaud qui a clairement démocratisé cette discipline. Il faut attendre le milieu des années 1990 pour que les parachutes de « Base Jump » arrivent sur le marché. Jusqu’alors, les « Base Jumpers » devaient eux-mêmes bricoler leur parachute classique pour l’adapté aux spécificités du sport extrême. Aujourd’hui, le « Base Jump » est un sport légal, reconnu dans de nombreux pays, notamment la France. Cependant, des régions telles que le Québec considèrent cette discipline comme illégale.
Il est important de noter que le taux d’accidentologie est dix fois supérieur en « Base Jump » que lors de la pratique normale du parachutisme. En effet, de par sa définition intrinsèque un « sport extrême » est dangereux et comporte de nombreux risques. Il est préconisé dans le cadre du « Base Jump » de pratiquer longuement la chute libre classique dans un premier temps. Le risque principal de ce sport est de heurter l’objet duquel on vient de sauter, ce qui peut entrainer la mort.
Le « Base Jump » est aujourd’hui marqué par la mission STRATOS. Le principal protagoniste de cette mission est l’autrichien Félix Baumgartner – multiple recordman de parachutisme et de « Base Jump ». Il y a une quinzaine de jours, vêtu d’une combinaison spatiale, l’autrichien a atteint une vitesse folle de 587kms/heure en sautant dans le vide d’un hélicoptère se situant à une hauteur de 21kms dans l’espace. Le recordman se trouvait donc dans une zone où il faisait -60° et où les lois de la gravité avaient disparues. Les 300 premiers mètres de la descente furent extrêmement risqués car si Félix Baumgartner connaissait le moindre problème, il était impossible de faire quoi que se soit pour le sauver.
Mais cette vertigineuse descente dans le vide était un « essai » afin de vérifier que tout le matériel fonctionnait correctement et que le recordman s’adapte aux conditions extérieures. Car le véritable défi pour le jeune homme et pour la centaine d’experts de la science, de l’aéronautique et de la médecine qui le suivent est de réaliser un saut sur 27 kms de hauteur ; ce qui signifie concrètement que cet amoureux de l’extrême va s’élancer en chute libre de la frontière de l’espace et dépasser le mur du son. Si l’autrichien Félix Baumgartner parvient à réaliser son objectif, il sera le premier homme au monde à dépasser le mur du son. Ainsi, comme le montre la réalisation de cet incroyable défi, les sports extrêmes – à commencer par le « Base Jump » cherchent à repousser les limites de l’homme toujours plus loin.
C'est vraiment incroyable ce qu'ils font!! Il n'y a pas une compétition d'organisé pour cela?
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