Free Running
Une musique folklorique apaisante, un paysage splendide donnant sur un
village en altitude, on ne pourrait s’y méprendre s’ils l’ont affirmé que ce
magnifique endroit ne pourrait être que celui de notre berceau méditerranéen.
Je ne pus changer de chaîne avant de comprendre de quoi il s’agissait. Après
quelques secondes à contempler, je compris ; il se déroulait une nouvelle discipline
sportive dans le beau village de Santorini.en Grèce.
Des corps élançaient qui
ne faisaient qu’un avec le paysage et de multiples acrobaties aussi originales
les unes que les autres. Certains l’appellent Parkour, d’autre Free running
mais pour la beauté de la chose, je resterai sur le concept d’« art of motion » c’est-à-dire l’art
du mouvement. En effet, cette compétition évalue les runners sur quatre critères : la créativité, la difficulté,
l’exécution et le « flow ».
Il est vrai
que la fluidité de mouvement et l’agilité des concourants nous font oublier la difficulté de l’épreuve sportive. Il ne s’agit
pas de reproduire des figures acrobatiques et physiques mais aussi de maîtriser
un environnement urbain jusqu’à se confondre avec les éléments tout au long de
son « run ». Les candidats affirment aussi qu’à travers leur
discipline s’exprime leurs personnalités. Au-delà des difficultés physiques et
techniques que l’on associe à chaque sport extrême, l’art of motion prend tout
son sens à partir du moment où la discipline devient un terrain d’expression et
de manifestation de spontanéité. Si je vous parlais de
Gabriel E Nunez, de Tim Shieff ou encore Sascha Hauser, difficile d’affirmer
qu’il s’agisse de vainqueurs de champion-ship de free running.
La question est de savoir
d’où est issue cette discipline et quelles sont les valeurs qu’elle
véhicule?
Fondé dans les années
1930, le parkour connaît un franc succès médiatique dès les années 1997 grâce
au groupe Yamakasi créé par Sébastien Foucan et David Belle. Il s’agissait
alors à l’époque de poursuivre une course en empruntant des chemins insolites
et en franchissant des obstacles de plus en plus grands dans les rues de Lisses
à Paris. Une discipline à la mode, un engouement tel qu’il inspira de nombreux
films et en inspire encore. Seulement Foucan décida de se séparer de son groupe
pour créer sa propre discipline :
le free running.
Quelle est alors la
différence entre le parkour et le free running ?
Selon son créateur, le
parkour se définit par une précision de mouvement, il s’agit de se déplacer
efficacement d’un point A jusqu’à un point B alors que le but du free running
est de trouver son propre chemin pas nécessairement celui d’un autre ni celui
qui fut définit auparavant. Un exutoire dans lequel s’exprime la sensation de
confiance et de liberté suprême. Une philosophie de vie qui rejette la routine
et encourage l’expression artistique à travers le mouvement.
À la fois impressionnant,
beau et profond le free running est un sport qui réunit plusieurs fois par an
des athlètes des quatre coins du globe pour une course à la recherche d’un
accomplissement de soi et de sensation forte. J’attends alors avec
impatience la prochaine compétition et j’espère découvrir un spot à la hauteur
des espérance d’une philosophie unique, celle de « l’art of motion ».
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