lundi 16 avril 2012

Parachutisme de l’extrême : le « Base Jump » !























Comme son nom ne l’indique pas, le « Base Jump » est un dérivé du parachutisme, on peut le qualifier de « parachutisme de l’extrême ». Il est considéré aujourd’hui comme la discipline reine des sports extrêmes, il est même qualifié « d’activité à sensations la plus risquée au monde. »

Pour mieux comprendre, il faut savoir que le mot « Base » est en réalité un acronyme des termes anglais pour quatre catégories de points fixes : « Building, Antenna, Span bridge and Earth cliff ». Le « Base Jump » désigne donc pour ces sportifs de l’extrême, le saut du haut d’un immeuble, d’une antenne, d’un pont ou d’une falaise. L’américain Carl Boenisch est considéré comme le pionnier du « Base Jump » pour avoir sauté à plusieurs reprises de El Capitan (falaise de plus de 1000 mètres située aux Etats-Unis) en 1978. Malheureusement, cet aventurier de l’extrême est mort de sa passion en 1984 lors d’un saut en Norvège. En France, c’est Erich Beaud qui a clairement démocratisé cette discipline. Il faut attendre le milieu des années 1990 pour que les parachutes de « Base Jump » arrivent sur le marché. Jusqu’alors, les « Base Jumpers » devaient eux-mêmes bricoler leur parachute classique pour l’adapté aux spécificités du sport extrême. Aujourd’hui, le « Base Jump » est un sport légal, reconnu dans de nombreux pays, notamment la France. Cependant, des régions telles que le Québec considèrent cette discipline comme illégale.

Il est important de noter que le taux d’accidentologie est dix fois supérieur en « Base Jump » que lors de la pratique normale du parachutisme. En effet, de par sa définition intrinsèque un « sport extrême » est dangereux et comporte de nombreux risques. Il est préconisé dans le cadre du « Base Jump » de pratiquer longuement la chute libre classique dans un premier temps. Le risque principal de ce sport est de heurter l’objet duquel on vient de sauter, ce qui peut entrainer la mort.

Le « Base Jump » est aujourd’hui marqué par la mission STRATOS. Le principal protagoniste de cette mission est l’autrichien Félix Baumgartner – multiple recordman de parachutisme et de « Base Jump ». Il y a une quinzaine de jours, vêtu d’une combinaison spatiale, l’autrichien a atteint une vitesse folle de 587kms/heure en sautant dans le vide d’un hélicoptère se situant à une hauteur de 21kms dans l’espace. Le recordman se trouvait donc dans une zone où il faisait -60° et où les lois de la gravité avaient disparues. Les 300 premiers mètres de la descente furent extrêmement risqués car si Félix Baumgartner connaissait le moindre problème, il était impossible de faire quoi que se soit pour le sauver.

Mais cette vertigineuse descente dans le vide était un « essai » afin de vérifier que tout le matériel fonctionnait correctement et que le recordman s’adapte aux conditions extérieures. Car le véritable défi pour le jeune homme et pour la centaine d’experts de la science, de l’aéronautique et de la médecine qui le suivent est de réaliser un saut sur 27 kms de hauteur ; ce qui signifie concrètement que cet amoureux de l’extrême va s’élancer en chute libre de la frontière de l’espace et dépasser le mur du son. Si l’autrichien Félix Baumgartner parvient à réaliser son objectif, il sera le premier homme au monde à dépasser le mur du son. Ainsi, comme le montre la réalisation de cet incroyable défi, les sports extrêmes – à commencer par le « Base Jump » cherchent à repousser les limites de l’homme toujours plus loin.

Free Diving

Free Diving ...
Qu'est ce que c'est ???




Le Free Diving  fait parti des sports extrêmes sous-marins, il se pratique sans tuba et sans bouteille d’oxygène, le but étant d’atteindre de grande profondeur en un seul souffle jusqu’à la remontée du free diver. Une définition simple du free diving est « an inch and a breath », littéralement, un pouce et une respiration. Il n’y a pas besoin d’être un athlète pour apprécier le free diving car ce sport repose plus sur de la technique, mais cela reste un sport très dangereux. Il permet d’atteindre un sentiment de véritable quiétude et de relaxation. Vous vivez le moment.

compétitions de free diving sont encadrées par deux associations internationales : l’AIDA (association internationale du développement de l’apnée) et le CMAS (World underwater federation). C’est un sport individuel qui repose sur les performances des compétiteurs, à l’exception  Championnat mondial par équipes encadrée par l’AIDA. L’incroyable record du free diving est détenu par Patrick Musimi qui a plongé à 687 pieds en une respiration. Il est resté sous l’eau pendant près de trois minutes.
Sensations

Contrairement à la majorité des sports extrêmes où c’est l’adrénaline qui est recherchée, le free diving permet d’atteindre un sentiment de véritable quiétude et de relaxation : « you live the moment ».

Pendant un free dive, on ressent son esprit se détacher du corps. C’est comme si l’on fusionnait avec le monde marin, on quitte l’idée de ce que l’on a de soi-même. Rien n’est absolu et les barrières ne sont plus que de simples hypothèses mentales. Petit à petit, l’esprit gagne la conviction qu’il n’ y a plus de limite. Dans cette quête, le free diving devient un instrument avec lequel le free diver sait jouer comme un virtuose dans le monde du silence des grandes profondeurs. Ces sentiments sont désirés par les free divers mais ils sont surtout très redoutable car peuvent entraîner l’euphorie des fonds marins et fait perdre toute réalité au plongeur qui peut alors se noyer. 

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Cliff Diving


Cliff Diving 


« Etre debout sur la plate-forme, c’est un sentiment de liberté… et puis, vous pouvez voler. Tomber sans parachute, c’est incroyable. C’est vraiment un sentiment incroyable.   
Artem Silchenko.





En juin dernier avait lieu le Red Bull Cliff Diving compétition à La Rochelle. C’est le spot le plus populaire du Red Bull Cliff Diving, avec plus de 50 000 spectateurs venu assister à l’évènement. Les cliff divers doivent gérer des hauteurs insensées, des niveaux d’eau variables, des sauts qui ne sont pas véritablement verticaux, du vent.. Tous ces éléments font de ce sport un sport extrême. Il suffit de jeter un œil aux endroits où  les cliff divers risquent leur vie pour un frisson extrême.

Red Bull organise partout dans le monde des compétitions de cliff diving, mais cependant, contrairement aux compétitions traditionnelles de cliff diving, celle de Red Bull ne se passe pas en haut d’un plongeoir dans une piscine, mais en haut de falaises, de cascade et même, à Boston,  d’un gratte ciel !

Les compétitions sont si extrêmes que les participants sont sélectionnés sur invitation seulement.



jeudi 5 avril 2012

Free Running

Free Running



Une musique folklorique apaisante, un paysage splendide donnant sur un village en altitude, on ne pourrait s’y méprendre s’ils l’ont affirmé que ce magnifique endroit ne pourrait être que celui de notre berceau méditerranéen. Je ne pus changer de chaîne avant de comprendre de quoi il s’agissait. Après quelques secondes à contempler, je compris ;  il se déroulait une nouvelle discipline sportive dans le beau village de Santorini.en Grèce.
Des corps élançaient qui ne faisaient qu’un avec le paysage et de multiples acrobaties aussi originales les unes que les autres. Certains l’appellent Parkour, d’autre Free running mais pour la beauté de la chose, je resterai sur le concept d’« art of motion » c’est-à-dire l’art du mouvement. En effet, cette compétition évalue les runners sur quatre critères : la créativité, la difficulté, l’exécution et le « flow ».

Il est vrai que la fluidité de mouvement et l’agilité des concourants nous font oublier la difficulté de l’épreuve sportive. Il ne s’agit pas de reproduire des figures acrobatiques et physiques mais aussi de maîtriser un environnement urbain jusqu’à se confondre avec les éléments tout au long de son « run ». Les candidats affirment aussi qu’à travers leur discipline s’exprime leurs personnalités. Au-delà des difficultés physiques et techniques que l’on associe à chaque sport extrême, l’art of motion prend tout son sens à partir du moment où la discipline devient un terrain d’expression et de manifestation de spontanéité. Si je vous parlais de Gabriel E Nunez, de Tim Shieff ou encore Sascha Hauser, difficile d’affirmer qu’il s’agisse de vainqueurs de champion-ship de free running.

La question est de savoir d’où est issue cette discipline  et quelles sont les valeurs qu’elle véhicule?
Fondé dans les années 1930, le parkour connaît un franc succès médiatique dès les années 1997 grâce au groupe Yamakasi créé par Sébastien Foucan et David Belle. Il s’agissait alors à l’époque de poursuivre une course en empruntant des chemins insolites et en franchissant des obstacles de plus en plus grands dans les rues de Lisses à Paris. Une discipline à la mode, un engouement tel qu’il inspira de nombreux films et en inspire encore. Seulement Foucan décida de se séparer de son groupe pour créer  sa propre discipline : le free running.

Quelle est alors la différence entre le parkour et le free running ?

Selon son créateur, le parkour se définit par une précision de mouvement, il s’agit de se déplacer efficacement d’un point A jusqu’à un point B alors que le but du free running est de trouver son propre chemin pas nécessairement celui d’un autre ni celui qui fut définit auparavant. Un exutoire dans lequel s’exprime la sensation de confiance et de liberté suprême. Une philosophie de vie qui rejette la routine et encourage l’expression artistique à travers le mouvement.


À la fois impressionnant, beau et profond le free running est un sport qui réunit plusieurs fois par an des athlètes des quatre coins du globe pour une course à la recherche d’un accomplissement de soi et de sensation forte. J’attends alors avec impatience la prochaine compétition et j’espère découvrir un spot à la hauteur des espérance d’une philosophie unique, celle de « l’art of motion ».